Allaitement contrôlé
Par Angélique
J’ai acheté mes 3 premiers lapins dans une animalerie, à l’époque où je ne connaissais pas encore ce site, malheureusement je me suis aperçu un peu tard que mon troisième lapin Neige n’était pas une femelle mais un mâle, j’ai donc dû modifier son nom et l’ai appelé Neijni.
Lorsque je me suis aperçu que Neijni était un mâle il était déjà trop tard, j’étais pratiquement sure qu’il avait fécondé au moins l’une de mes femelles, et en effet mes 2 lapines Zora et Noa ont mis bas 1 mois après (avec 6 jours d’intervalle chacune).
Zora a mis bas le 23 octobre 2007 de 3 petits qu’elle a parfaitement assumés, mais 6 jours après, Noa a mis bas et elle nous a fait 5 bébés, dont 1 mort né (de malformation) et 4 belles crevettes blanche, mais contrairement à Zora elle ne les a pas du tout assumés.
Le lendemain de la mise à bas, Noa était déjà en chaleur, les petits couinaient énormément, et je me suis aperçu qu’elle les retournait et piétinait comme du foin, j’ai donc pris la décision de séparer les petits de leur mère avant qu'elle ne les tue et avant qu'ils meurent de faim.
Je les ai donc installés dans une boite de transport, où j’ai mis une couche de sopalin au fond (pour absorber les pipis cacas), et ensuite j’ai récupéré les restes de leur nid (poils + foin) et pour bien les maintenir au chaud, j’ai rajouté beaucoup de foin et les ai mis dans une pièce chauffée.
Cependant il ne suffit pas de les maintenir au chaud, il fallait aussi que je pense à trouver une solution pour les nourrir, et il fallait que je fasse un choix.
Je ne savais pas si le mieux pour eux était de les mettre avec ceux de Zora ou les nourrir avec du lait maternisé, mais j'avais déjà fait l'expérience plusieurs fois avec d'autres animaux et ça avait toujours été un échec, et une éleveuse m'a dit que si j’essayais d’introduire les petits de Noa avec ceux de Zora, il était possible qu’elle ne les accepte pas, et qu'elle pouvait les tuer voir même tuer les siens.
Du coup j'ai continué mes recherches et j'ai trouvé un témoignage qui parlait de forcer la mère à allaiter, et j'ai donc décidé de tester sachant qu'elle était pleine de lait.
J'avoue que c'était difficile au début car elle était extrêmement excitée par ses chaleurs, et il fallait être 2 pour la maintenir, puis petit à petit elle s'est laissée faire et vers le milieu du sevrage elle avait gardé le réflexe de les toiletter pendant la tétée.
J’ai augmenté les doses de nourriture pour les deux mamans et leur est donné régulièrement du fenouil pour favoriser leur lactation.
Je faisais l’allaitement contrôlé 2 fois/jour entre 2 et 3 minutes, comme dans la nature.
Avec mon compagnon nous avons utilisé 2 méthodes d’allaitement contrôlé, étant donné qu’elle ne se laissait pas faire, la première consistait à la mettre en position de transe tout en maintenant les pattes avant et arrière, et nous n’avions pas besoin de diriger les petits vers les tétines car ils trouvaient d’eux-mêmes.
Ensuite une fois que ses chaleurs ont disparu, j’ai essayé à plusieurs reprises de mettre Noa avec les petits dans leur nouvelle cage, mais elle les attaquait, donc j’ai continué l’allaitement contrôlé, mais cette fois-ci en utilisant la position normale de l’allaitement tout en la maintenant. (Voir image ci-dessous)
Une fois que tout les lapereaux étaient en âge de gambader, je sortais les petits de Zora avec ceux de Noa (séparément de leur mère), et comme les 3 petits de Zora étaient plus âgés, ils montraient le bon exemple à leur cousins orphelins, qu’ils ont vite acceptés comme leurs petits frères et sœurs.
J’ai continué cette méthode jusqu'à leur 6 semaines, en diminuant la tétée de 1/jour.
C’est seulement à partir de 7 semaines que j’ai pu les introduire définitivement avec ceux de Zora qui les a finalement acceptés, donc adoptés et un peu allaités.
Une fois qu’ils ont été bien sevrés, nous avons décidé de les donner à des personnes de confiance que j’ai pu (à mon grand étonnement) trouver rapidement, car nous n’avions pas la place et l’argent pour garder 10 lapins à la maison.
Cela dit nous avons quand même choisi d’en garder un, une des petites de Noa, nommée Leïa, qui semblait très proche de nous, jolie, coquine, et extrêmement sociable.